Pourquoi ce député N-VA s’est offert des plaques d’immatriculation rotatives: “Je me suis inspiré de James Bond”
Michael Freilich, 42 ans, député N-VA à la Chambre, roule depuis peu avec des plaques d’immatriculation rotatives, ont repéré nos confrères de la VRT. En appuyant sur une petite télécommande, il peut changer sa plaque “P” de parlementaire en une plaque classique. Il fait même la démonstration de cet ingénieux système dans une petite vidéo. “Je me suis inspiré de James Bond”, s’amuse-t-il sur son site internet.
“La particularité de la plaque P est qu’elle ne remplace pas le numéro d’immatriculation original de votre voiture, mais qu’elle est définie comme une plaque ‘supplémentaire’”, explique Michael Freilich dans un souci de clarté. “Cela signifie que vous recevez deux certificats d’immatriculation pour la même voiture et que le formulaire d’assurance mentionne également les deux plaques d’immatriculation. Certains collègues choisissent d’utiliser cette plaque d’immatriculation en permanence, d’autres évitent de le faire, de peur d’être pris à partie ou de se retrouver sur les réseaux sociaux au moindre faux pas sur la route”, poursuit-il.
Il a acheté le système sur eBay
L’Anversois explique qu’il juge important de n’utiliser sa plaque d’immatriculation “P” uniquement dans le cadre de sa fonction de député, “pour me garer près de l’hémicycle ou me rendre à un événement officiel, par exemple. Je trouverais inapproprié d’utiliser cette plaque d’immatriculation pendant mes vacances”. Sauf qu’à force de changer ses plaques manuellement, Michael Freilich s’est lassé de tourner des vis et de se salir. Il a donc pensé à la célèbre Aston Martin de James Bond dans Goldfinger, qui disposait de plaques rotatives. Il a trouvé un système d’origine chinoise sur eBay et a ensuite consulté quelques juristes spécialisés pour s’assurer que cela était bien légal.
Conditions d’utilisation
L’utilisation du système ne peut en effet se faire que sous certaines conditions: les plaques avant et arrière doivent toujours être identiques et il est formellement interdit de changer les plaques lorsqu’on est en mouvement. Le dispositif pourrait être en effet perçu comme un moyen d’échapper à la police ou de tromper les radars-tronçons, par exemple. “Cela n’a jamais été mon intention”, assure enfin Michael Freilich.