La British Parking Association tire la sonnette d’alarme car de nombreux parkings, surtout les plus anciens, ne peuvent pas supporter le poids important des voitures électriques de plus en plus nombreuses.
L’électrification du parc automobile pose des défis majeurs à la société qui sont parfois inattendus. En effet, outre le déploiement évident d’un réseau de bornes de recharge utilisant de préférence de l’électricité verte, les véhicules électriques doivent également être garés de manière ordonnée et sûre. Pour cela, un parking est parfaitement adapté mais cela pourrait causer des problèmes.
500 kg de batteries !
En effet, une voiture électrique pèse beaucoup plus lourd qu’un modèle thermique classique. Comptez 500 kilogrammes supplémentaires en raison de l’important bloc de batteries, de sorte que le poids moyen d’une voiture passera d’environ 1 500 kg à plus de 2 000 kg. Quand on sait qu’un parking moyen compte plusieurs centaines de voitures stationnées, il est clair que le bâtiment subira une charge de plusieurs tonnes supplémentaires s’il contient de nombreux VE.
Bien sûr, il y a une marge dans la construction et le bâtiment n’est pas toujours plein à 100%. Mais le danger est réel, selon la British Parking Association, qui souligne que le risque réside principalement dans les nombreux parkings anciens qui datent des années 1970 et répondent aux normes de cette époque.
Refuser les voitures électriques ?
La taxe était alors calculée sur la base du poids des voitures les plus populaires de l’époque. Au Royaume-Uni, il s’agissait de la Ford Cortina Mk3, qui a pesait 960 kg sur la balance. Maintenant, si vous prenez une voiture électrique moyenne – par exemple, la Tesla Model 3 qui pèse environ 1 820 kg – vous atteignez facilement le double du poids initial et il est clair que les anciens parkings ne sont pas équipés pour accueillir des VE.
L’avertissement de la British Parking Association concernant le risque d’effondrement ne semble donc pas du tout tiré par les cheveux. Une inspection des anciens parkings est donc nécessaire et pourrait conduire à une interdiction des VE si la construction s’avère trop faible.
La voiture électrique n’a pas fini de faire couler de l’encre, et chaque jour apporte son lot d’études et de questionnements en tous genres. Cette fois, c’est une étude de la British Parking Association qui nous apprend que les voitures électriques pourraient voir leur accès limité voire interdit aux parkings à étages. Mais pas pour la raison à laquelle vous pensez…
Selon l’association des gestionnaires de stationnement publics, les voitures électriques pourraient causer des problèmes inattendus dans les parkings à niveaux, qu’ils soient souterrains ou à étages. Non pas pour cause de risque d’incendie comme certains pourraient le penser, mais bien à cause… de leur poids.
Poids trop important !
En effet, les voitures électriques actuelles accusent un poids conséquent, voire carrément pachydermique. En cause bien sûr, les batteries nécessaires à fournir une autonomie décente. Or, la plupart des 6.000 parkings multi-étages et souterrains du Royaume-Uni ne seraient pas prévus pour supporter une telle charge, et la multiplication des voitures électriques pourrait causer des dommages aux structures, surtout celles datant d’avant les années 80.
Changement de références.
Ces parkings plus anciens ont été construits sur des critères basés sur les références automobiles d’alors, notamment la Ford Cortina, modèle le plus vendu outre-Manche dans les années 70. Poids de la bête : 970 kg ! Un poids que seule la Mazda MX-5 et quelques modèles de niche approchent encore aujourd’hui. Quant aux électriques, on en est très loin : 1.847 kg pour une Tesla Model 3, 2.124 kg pour une Volkswagen ID.4, sans parler des mastodonte BMW iX et Volvo EX90, dont la masse à vide se situe entre 2.500 et 2.900 kg ! Même une Fiat 500 électrique affiche déjà 1.365 kg à la pesée.
Restrictions en vues ?
En attendant une hypothétique rénovation ou un renforcement de ces parkings, la British Parking Association conseille aux gestionnaires de rester vigilant à la structure de leurs immeubles. Il se pourrait même que les conducteurs d’électriques se voient interdire l’accès aux parkings les plus anciens, rendant ainsi le stationnement en ville encore un peu plus complexe. Alors, bien sûr, ces données et recommandations proviennent du Royaume-Uni. Mais les données ne doivent pas être bien différentes chez nous.