Le moins que l’on puisse dire, c’est que la collection 2025 est placé sous le signe de l’étoile chez Fleurette. Le constructeur nous a présenté une nouvelle gamme qui utilise le porteur Mercedes Sprinter. Un choix stratégique qui renforce l’image Premium de la marque. Et pour notre plus grand plaisir, le constructeur de Benet nous a confié en exclusivité l’essai de cet inédit Elister.
Ces dernières années, l’offre de camping-cars Fleurette a peu évolué, s’appuyant sur trois profilés Migrateur (compacts) et trois Magister ainsi que trois intégraux Discover, sur Fiat Ducato. Le prochain catalogue comptera une série totalement inédite qui se compose, dans un premier temps, de deux modèles de même longueur, une avec des lits jumeaux, le LJG, et une avec un lit central, le LMF.
En avant-première et en exclusivité, Fleurette nous a confié les clés de son dernier-né, le profilé Elister 73 LMF, pour le mettre à l’essai. Avant de monter à bord, évoquons ce qui fait la grande nouveauté de cette unité : son porteur. En effet, la marque vendéenne a développé, pour la première fois, des camping-cars sur base Mercedes Sprinter. Quelles sont les raisons de ce rapprochement ? La première est de réduire sa dépendance aux porteurs du groupe Stellantis dont les livraisons – parfois aléatoires – ont éprouvé la patience des responsables de la marque. La deuxième porte sur l’image en renforçant le caractère Premium cher à Fleurette et de pouvoir (enfin) venir concurrencer Carthago, Hymer, Notin et autres marques de luxe.
L’Elister 73 LMF est un modèle de 7,29 m de long avec une cellule légèrement évasée, présentant une largeur de 2,30 m et une hauteur de 2,92 m. D’un point de vue conception, Fleurette fabrique toujours, dans son usine, des carrosseries 100 % polyester armé, isolées d’une mousse Styrofoam et habillées d’un contreplaqué sur la partie interne. Les parois affichent une épaisseur de 3,5 cm et le plancher, passant de 5 à 6 cm, se distingue des autres modèles du catalogue.
Pour l’Elister, Fleurette est parti d’une feuille blanche pour repenser le design général du véhicule. Les cotes du Mercedes Sprinter – différentes de celles des utilitaires Stellantis – impliquent un nouveau cahier des charges et la création d’autres moules, notamment pour la casquette de profilé et la face arrière. Commençons par cette dernière. Il est difficile en effet de ne pas souligner le travail réalisé sur cette zone. Fleurette a apposé un décor “étoilé” en partie (haute) centrale. Un motif et un choix de couleur qui rappelle pour les connaisseurs l’univers AMG, la branche sport de Mercedes incarnée par les célèbres F1 surnommés les “Flèches d’argent”. Ici, point d’aileron, mais un becquet en partie supérieure dans lequel est intégrée la caméra de recul. Le bouclier arrière n’est pas en reste puisqu’il reçoit, dans un bandeau noir, de nouveaux feux de signalisation (avec clignotants dynamiques et séquentiels) liés au centre par l’Etoile. L’ensemble est élégant. Attention tout de même à ne pas esquinter le pare-chocs, l’imposant porte-à-faux (2,20 m) n’autorise pas d’erreur, qui plus est avec un véhicule dont le rayon de braquage s’avère moyen et oblige à réaliser quelques manœuvres dans les virages serrés. La casquette, quant à elle, affiche des courbes plus prononcées, garant d’une aérodynamique.
Au volant, peu de surprise, le Mercedes est à la hauteur des exigences. La boîte 9G-Tronic est un régal et la motorisation de 150 ch montée de série se montre cohérente compte tenu du gabarit.
Chambre avec vue
Pour notre test, nous avons pris la direction du littoral vendéen pour partir à la découverte des carrelets. Ces cabanes suspendues au-dessus de l’eau décorent un paysage époustouflant aussi bien sur la côte Atlantique que le long de l’estuaire de la Gironde, à proximité de Blaye. Nous avons parcouru plus de 700 km, sur plusieurs jours, et relevé une consommation moyenne de 10,3 l/100 km avec 15 % de voies rapides et 85% de départementales. En plus d’être élégante, les courbes du véhicule offrent une bonne pénétration dans l’air. Lorsqu’on se penche sur les lignes du 73 LMF justement, difficile de ne pas remarquer la baie positionnée juste au-dessus de la porte de la cellule. Si cet ouvrant intrigue au premier abord, il prend tout son sens une fois à bord. Associé au skyroof, cette baie fixe (18 cm de haut et 90 cm de long) inonde l’habitacle de lumière, le salon en particulier. Ce dernier se compose des sièges pivotants du porteur Mercedes et des banquettes en vis-à-vis de 105 cm de large pour celle logée à gauche et 55 cm pour l’autre. Une table centrale complète l’ensemble, avec un plateau de 90 x 90 cm rabattable par moitié pour favoriser les déplacements.
Au-dessus de la dînette, un lit de pavillon – fourni de série sur ce modèle. Une fois encore, Fleurette cherche à marquer les esprits en se rapprochant des intégraux et de leur lit de cabine. De plus, la hauteur intérieure du Sprinter favorise la présence de ce type de couchage. Son tirant d’air étant de 193 cm sous le sommier de 115 x 200 cm. La baie dans la paroi a un autre avantage : une fois le lit abaissé, les occupants – même couchés – jouissent d’une vue sur l’extérieur.
Dans l’univers Fleurette, l’appellation “LMF” signifie que le véhicule profite d’un “lit de milieu”. Ici, le lit permanent, situé à l’arrière, est un couchage central (150 x 188 cm). Des cotes restreintes, qui permettent de conserver un passage de 28 cm au pied. L’accès au lit est convaincant avec les marches latérales, pratiques lorsque le couchage est positionné au plus haut. Le sommier est réglable en hauteur électriquement, ce qui permet à la soute de passer d’une hauteur de 96 à 116 cm. Cet espace est accessible par deux vastes portillons pour charger des vélos…
Des rangements à foison
La chambre n’est pas en reste côté rangement : de vastes penderies de part et d’autre du sommier et, sous ce dernier, figurent deux grands tiroirs en façade très pratiques. Depuis la chambre, on accède à la douche, la cabine étant au pied du lit. Fleurette opte pour un espace indépendant du cabinet de toilette, mais l’absence d’une cloison coulissante ne permet pas d’isoler l’ensemble en transversal. Dommage, car une fois la porte fermée, le cabinet de toilette est assez exigu. Pour autant, le traitement est flatteur.
Le bloc-cuisine est design, avec de jolies courbes et des rangements aux dimensions profondes. Les ambiances sont soignées grâce aux réalisations effectuées dans l’atelier de menuiserie. Quant au prix, aucun tarif ne nous a encore été communiqué. Nous pouvons toutefois avancer que le profilé Elister 73 LMF est commercialisé à partir de 106 900 €, comprenant de base la motorisation 2,0 l de 150 ch du Mercedes Sprinter. La boîte automatique 9G-Tronic est, en revanche, à retrouver au catalogue des options.