Terre de motocross, notre pays est plus à la peine ces dernières années.
Depuis le titre de Sven Breugelmans dans la défunte MX3 en 2008, aucun de nos représentants n’a remporté un classement général. La Belgique n’avait jamais connu une telle période de disette. Un phénomène qui s’explique peut-être par la disparition progressive des tracés d’entraînement. Conscient de la problématique, la fédération a réagi avec notamment l’inauguration du circuit de Lierneux. Un projet qui en appelle d’autres.
Lommel et Genk en Flandres. Comines et désormais Lierneux en Wallonie. Il faut en parcourir des kilomètres pour pouvoir salir sa bécane en Belgique. Tout un contraste par rapport au siècle passé. « Il y avait des circuits partout avant. J’en avais un derrière chez moi à Antheit (région Huy). André Malherbe venait s’y entraîner. Nous démarrions le moteur des motos dans le garage et allions jusqu’au circuit par la route » se remémore Jean-Claude Laquaye, ancien pilote.
25 0000 € pour une étude d’incidence
À Lierneux, le projet ne date pas d’hier. Situées sur les hauteurs, assez loin des habitations, les différentes chicanes ne devraient pas gêner. « C’est un long parcours du combattant, souffle André Mathieu, le gérant. C’était un dossier interminable, il faut tenir bon jusqu’au bout. »
Pour parvenir à ses fins, il faut donc du temps mais aussi de l’argent. « C’est compliqué. Il y a une étude d’incidence assez coûteuse à réaliser. Entre 25 000 et 30 000€ minimum » précise Thierry Klutz, directeur technique de la Fédération Motocycliste Wallonne de Belgique (FMWB).
Et visiblement, la persévérance a porté ses fruits avec une finalité plutôt appréciée. « C’est une superbe piste très glissante et très technique. C’est ce qu’on retrouve en Grand Prix » glissait Benoît Paturel entre deux tours.
Combattre les nuisances sonores
Véritable fléau de la discipline, le bruit occupe une partie importante dans les différentes réflexions. « Nous pouvons faire notre sport avec moins de son pour avoir une bonne entente avec les riverains » tempère le quintuple champion du monde Joël Smets. Des murs de terre ont d’ailleurs été érigés à Lierneux. Des arbres y seront plantés afin d’étouffer un maximum les nuisances sonores.
Et Thierry Klutz de préciser. « Il faut également que les constructeurs veuillent faire les efforts. Nous sommes limités avec le marché aux États-Unis où tout est permis. »
Qu’importe. Des permis il devrait encore y en avoir en Wallonie. Des tracés à Courcelles, Bertrix, Bassenge et Renaix pourraient bientôt voir le jour. Histoire de redorer le blason belge dans une de nos disciplines phares.
Source : RTBF.