Comme tous les 1er juillet de l’année, la Wallonie et la Région bruxelloise indexent la taxe de circulation automobile, soit celle qui est due tous les ans. Une nouvelle augmentation avec laquelle il faut compter, après les augmentations salées de 2022 et 2023.
C’est un impondérable : chaque année à l’été, la Wallonie et la Région bruxelloise indexent la taxe de circulation annuelle pour les véhicules. Cette taxe est due annuellement et elle permet donc de circuler sur les routes. Attention d’ailleurs aux fraudeurs et aux mauvais payeurs, car les caméras ANPR disséminées sur le réseau routier traquent les contrevenants en défaut.
Cette année, la taxe de circulation est indexée à hauteur de +3,36%. Dans le détail, le tarif passe pour un modèle 4CV de 97,68 euros à 100,98 euros, pour une 5CV de 122,23 euros à 126,32 euros, pour une 6CV de 176,62 euros à 182,56 euros, pour une 7CV de 230,87 euros à 238,52 euros, pour une 8CV (les 1.4 litre) de 285,38 euros à 295,02 euros, pour une 9CV de 340,52 euros à 351,52 euros et encore à 407,22 euros pour une 10 CV et à 528,40 euros pour une 11 CV (tous les moteurs 2 litres). Naturellement, plus on monte en puissance, plus l’augmentation sera importante : Ainsi, il faudra débourser 1.013,10 euros au lieu de 980,10 euros pour une 15 CV (de nombreux moteurs 3 litres) et jusqu’à 2.582,32 euros au lieu de 2.498,20 euros pour une 20 CV. On le voit : même les moteurs de gamme moyenne (9 ou 10 CV, ce qui équivaut à des 1.8 litre) n’ont plus rien de démocratique.
Pour les automobilistes, c’est donc une nouvelle hausse qu’il faudra digérer, ce qui n’est pas rien, car il faut rappeler que les années 2022 et 2023 s’étaient caractérisées par des augmentations salées de respectivement +8,97% et +5,2%. Faites le compte : en 3 ans, la taxe de circulation a donc augmenté de +17,53%.
Des crises… pour le portefeuille
Cette année, l’augmentation est moins marquée, heureusement. Mais elle s’ajoute évidemment aux autres caractérisées par des crises successives : la guerre en Ukraine et la fin de la crise sanitaire et la période d’inflation sévère qui a suivi. Rappelons qu’on 2020, l’indexation n’avait été « que » que 0,5%, puis de 1.5% en 2021. Depuis, on s’est donc rattrapé. Et plus que largement. Aujourd’hui, c’est la crise du portefeuille.
Il faut souligner que cette indexation touche aussi en Wallonie la taxe due par les mobiles-homes, les motos et les remorques. Pour ces dernières, il faudra d’ailleurs payer 47,26 euros pour les masses inférieures à 500 kg. La taxe de mise en circulation n’est pour sa part pas indexée. Celle-ci a récemment fait l’objet d’une réforme par le ministre sortant de la Mobilité, Philippe Henry (Ecolo). Elle doit entrer en vigueur en 2025. Mais son caractère totalement illogique, voire paradoxal, fera qu’elle sera probablement annulée par le prochain gouvernement. Car cette réforme présente pas mal de lacunes dans sa conception en raison de l’introduction d’une composante de poids. Ainsi, les véhicules familiaux et les voitures électriques étaient largement défavorisés et devenaient même plus chers que des modèles Diesel.
Il faudra voir si la nouvelle majorité du gouvernement remet ce dossier sur la table. Ou l’amende. Pour rappel, le parti vainqueur des élections côté francophone, le MR, souhaite laisser le choix au citoyen et donc d’opter pour l’électrique, mais aussi d’autres alternatives propres comme les e-carburants. Autre volonté : abandonner la taxe sur les remorques qui n’existent plus dans les autres régions. Du côté des Engagés, l’idée est de maintenir la composante « poids » pour promouvoir les voitures légères, mais pour autant qu’elles existent, ce qui n’est pas le cas, surtout pour les électriques.