Schuberth est connu pour la qualité de ses casques modulables comme le C5. Cela tombe bien, ce dernier se décline en version aventure, le E2, destiné aux amateurs de trails, qu’ils soient en BMW GS, Africa Twin ou Ducati Multistrada.
Nous avions récemment testé le C5 Carbon, le modulable le plus haut de gamme du marché. Cette fois, on vous présente une autre déclinaison du casque de Schuberth, le E2. Une simple présentation avant un test complet à venir.
Pour un usage orienté trail et aventure
Parlons du nom E2. E signifie Enduro et 2 parce qu’il s’agit de la deuxième génération. Il a d’ailleurs bien évolué par rapport à la première génération, avec un style plus moderne et plus sportif. Techniquement, il reprend les mêmes caractéristiques que le C5, on retrouve notamment la coque faite en fibre de verre renforcée par une couche de fibre de carbone. À l’intérieur, le calotin est en polystyrène EPS, mutlidensité, deux très exactement. Il est très logiquement à la norme de sécurité ECE 22-06, la plus contraignante.
Le E2 est homologué P/J, c’est-à-dire en tant que casque Jet et intégral, ce qui permet de rouler mentonnière relevée. Un détail de sécurité très important, car ce n’est pas souvent le cas sur les casques modulables.
Le système d’ouverture est simple, un seul bouton, avec un mécanisme très fluide et un enclenchement très doux qui ne demande pas de « claquer » la mentonnière pour la verrouiller. Si le casque pèse 1695 g (en taille M), il se montre bien équilibré lorsqu’on le porte, y compris en position ouverte. Mais la mentonnière relevée, à la verticale, on réservera cet usage à la ville et aux basses vitesses, car l’air va vite s’engouffrer et vous pousser la tête en arrière.
Principale modification visuelle, la présence d’une casquette. Schuberth annonce un gros travail aérodynamique, pour limiter la résistance à l’air lorsque l’on roule à bonne vitesse. Une étude importante pour les pilotes de maxi trails qui font beaucoup de route et autoroute. La casquette est d’ailleurs plus courte que sur un casque purement enduro.
Vous pouvez la régler sur trois positions, plus ou moins relevées en fonction que vous vouliez protéger votre visage en tout-terrain ou profiter du paysage sur route. Le mécanisme se verrouille et déverrouille facilement pour faire le réglage. Vous pouvez aussi la retirer complétement, pour un look urbain et éviter toutes perturbations.
Système de ventilation retravaillé
L’autre grosse différence avec le C5, ce sont les aérations qui ont été retravaillés. À l’image des ergots plus épais et larges, le système de ventilation est plus conséquent pour s’adapter à un usage tout-terrain, lorsque le pilote a besoin de faire entrer plus d’air pour garder la tête froid et pouvoir respirer correctement.
On retrouve la double ventilation au niveau du menton, les entrées sont plus grosses. L’une permet d’envoyer l’air directement sur le visage, en passant par un filtre afin d’éviter de manger poussière et moustiques. L’autre envoie l’air vers le haut, sur l’écran pour désembuer celui-ci ou faire entrer de l’air sans se glacer le visage l’hiver par exemple.
Sur le dessus, le petit ergot disparait au profit d’un gros élément qui permet de l’attraper facilement avec toute la main. Ça sent bon la solidité et la facilité pour l’attraper lorsque l’on roule debout en étant chahuté sur un chemin défoncé, par exemple.
À l’arrière, l’extracteur d’air est, lui aussi, plus conséquent et proéminent, pour faciliter la circulation des flux d’air à l’intérieur du casque et évacuer l’air chaud.
Le sens du détail Schuberth
Il n’y a pas forcément besoin de faire compliqué lorsque l’on veut produire de la qualité et offrir du confort. La boucle micrométrique a été repositionnée un peu plus en avant pour assurer un meilleur maintien sans gêner le pilote. D’ailleurs, il y a toujours ces petites mousses pour adoucir le contact avec votre peau. Cette jugulaire utilise toujours le système anti roll-off, qui passe derrière votre tête, à l’intérieur du casque, pour éviter une rotation de celle-ci en cas de chute. Un système dont Schuberth, qui possède un gros tropisme pour la sécurité à travers ses différentes branches (militaire, protection civile, pompiers, F1, etc.), est très fier de mettre en avant.
À l’intérieur, les mousses sont très douces, avec un revêtement spécial sans coutures apparentes pour éviter tout frottement. Il faut reconnaitre qu’il est confortable à enfiler. Schuberth a d’ailleurs retravaillé sous soucis d’ergonomie, qui provoquait des douleurs pour certaines formes de crâne. On apprécie aussi la collerette, amovible, qui évite que l’air ne remonte par le cou et vous isole bien tout le tour de la tête et pas juste comme une bavette anti-remous sous le menton. Schuberth annonce une insonorisation efficace, de 85 db à 100 km/h. On peut vous dire plus trivialement qu’il se montre très silencieux, isolant bien du bruit extérieur et sans sifflement.
L’écran est déjà équipé de l’écran anti-bué Pinlock 120, le plus performant, à la livraison, ce qui évite la galère de l’installation et il s’ajuste avec une petite vis sur le côté. Le champ de vision est excellent, très large et s’adapte à un usage routier comme tout-terrain. On apprécie la petite astuce « mémoire de position » lorsque l’on ouvre la mentonnière, l’écran reviendra sur sa position lorsque l’on fermera la mentonnière, ce qui évite une manipulation fastidieuse. On trouve aussi à l’intérieur un pare-soleil. Il descend suffisamment, bas, s’ajuste avec une vis pour éviter de toucher les nez plus proéminents, et n’altère en rien la vision du pilote.
Enfin, comme le C5, l’intercom SC2, est préinstallé, avec des encoches derrière et sur le côté, ainsi que les écouteurs et le micro à l’intérieur. Il ne manque qu’à acheter le kit, qui lui vient au prix de 369 euros.
Notre avis
Un casque premium, polyvalent qui regroupe trois casques en un : jet, route et tout-chemin. Il conviendra à ceux qui possèdent des trails et maxi trails comme la BMW R 1300 GS, la Honda Africa Twin Adventure Sport, Ducati Multistrada V4S ou Triumph Tiger 1200.
Il est proposé à partir de 729 euros en couleurs unies ou 829 euros pour les coloris complexes.